Taxation du tabac: comme source de financement activités de promotion de la santé

Le tabac est le seul produit de consommation courante qui tue le fumeur et le non-fumeur. Pour pallier le fléau, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), préconise une augmentation des taxes sur le tabac pour réduire sa consommation et financer des programmes de santé. (suite…)

Cameroun: l’industrie du tabac viole la loi sur la publicité

Pour vendre le plus de produits du tabac possible, l'industrie du tabac (IDT) emploie un large éventail d'approches directes et indirectes qui ont pour but, effet ou effet vraisemblable de promouvoir un produit du tabac ou la consommation de tabac. (suite…)

Joyeux noël et Bonne année 2016

A l’occasion de cette nouvelle année, la Coalition Camerounaise Contre le  Tabac (C3T) se réjouit de vous présenter ses vœux les meilleurs pour l’année 2016! (suite…)

Cameroun: la Commission multisectorielle de lutte antitabac  désormais apte à l’action

En application décision No3271-D/MISANTE/CAB DU 12 octobre 2015 du ministre de la Santé publique, portant création, organisation et fonctionnement de la Commission multisectorielle  antitabac (la commission).Le secrétariat technique de la Commission est fonctionnel depuis quelques semaines. (suite…)

Cameroun: les députés veulent un meilleur contrôle du tabac

Le Réseau des parlementaires camerounais pour la lutte antitabac (Oxygène) s’est réuni le 3 décembre 2015, objectif affuter les stratégies pour un meilleur contrôle du tabac au Cameroun.

Au Cameroun, l’épidémie de tabagisme prend des proportions inquiétantes. Selon les résultats de l’Enquête Globale sur le Tabagisme auprès des Adultes (GATS Cameroun 2013) menée par le Ministère de la Santé Publique en collaboration avec l’institut National de la Statistique, plus 1 100 000 adultes sont des usagers réguliers du tabac et 6 720 000 personnes sont exposées à la fumée secondaires dans tous les lieux publics et aux même risques sanitaires que les fumeurs. C’est dans ce contexte que le Réseau des parlementaires camerounais pour la lutte anti tabac (Oxygène), s’est réuni le jeudi 03 décembre 2015 à l’hôtel des députés de Yaoundé. Présidé par l’Hon. LAOUSSOU Pierre, Secrétaire général du Réseau Oxygène, la rencontre avait pour objectif : l’évaluation et le bilan des activités menées en 2015, la réactualisation du plan d’action du Réseau Oxygène, et la désignation des points focaux du Réseau dans les Régions.

Dans son propos liminaire, l’Hon. LAOUSSOU rappelle aux députés les dangers liés à la consommation du tabac. Prenant les résultats du GATS, il insiste sur la nécessité de protéger les populations de cette épidémie. Pour ce faire, le Secrétaire général du Réseau Oxygène, présente la rencontre comme étant une opportunité d’améliorer les stratégies et les actions de lutte antitabac des parlementaires. L’Hon. LAOUSSOU clôture son propos en félicitant le ministère de la Santé public pour la création de la Commission multisectorielle antitabac.

Après deux heures de réflexions intenses sur l’amélioration du contrôle du tabac au Cameroun, il ressort de cette rencontre que l’action du Réseau Oxygène portera sur la sensibilisation des parlementaires et des populations sur les méfaits du tabac. L’année 2016 mettra également un accent particulier sur le suivi et le plaidoyer pour l’aboutissement du projet loi antitabac. Le dit projet de loi se trouve actuellement à la Présidence de la République.

Pour atteindre ses objectifs, le Réseau Oxygène s’est doté de 10 points focaux régionaux. Ces derniers ont pour mission le plaidoyer auprès des autorités régionales et la sensibilisation des populations dans les régions.

Pour plus d’efficacité dans leurs actions, les membres du Réseau Oxygène ont émis le vœu que des sénateurs soient intégrés dans le réseau. Ceci permettra d’avoir l’implication des parlementaires des deux chambres et de mieux défendre les droits des populations camerounaises.

 

Cameroun: de plus en plus de lieux sans fumée

Pour réduire les effets du tabagisme, les lieux publics camerounais développent le concept de sans fumée. Concept qui séduit les populations qui fréquentent davantage ces lieux.

Il est midi, c’est l’heure de la pause à Yaoundé. A Socropole, un bistrot situé au quartier Ngousso, le service s’annonce chargé et les serveurs s’activent pour satisfaire tous les clients qui souhaitent profiter de la pause pour se requinquer. Fait particulier, l’établissement est non fumeur. Une signalétique portant interdiction de fumer le fait d’ailleurs savoir à tous les clients.

L’établissement à fait choix original au moment où la lutte anti tabac bat son plein. « Nous avons décidé d’interdire les cigarettes pour le confort de nos clients », explique sous anonymat un gérant de l’établissement. Comme lui, de nombreux lieux publics (des restaurants, des bistrots et bars des établissements scolaires, des véhicules de transport en commun…) de la ville aux sept collines tentent ce pari pour raisons économiques ou personnelles.

En région, le problème du tabagisme inquiète également les promoteurs d’espaces récréatifs et de loisirs. Dans la ville de Dschang par exemple, l’on remarque la création d’hôtels (Mbouho Star Palace, Météo Palace) sans fumée et de night club sans fumée. Selon la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T), « Il faut encourager ces initiatives spontanées. Car Il existe aujourd’hui une clientèle insatisfaite, qui désire pouvoir manger et boire sans être importunée par la fumée de cigarette», souligne Dr Flore NDEMBIYEMBE, présidente de la C3T.

Pour l’heure, il est difficile de dire si l’interdiction de fumer dans les lieux publics influence, le chiffre d’affaire de ces derniers. Situé à Obili, un Snack-bar disposant d’espaces fumeurs et non-fumeurs depuis plus de 6 mois, n’a pas enregistré de variation de son chiffre d’affaires. «Il arrive qu’un client reparte, très mécontent, mais la majorité apprécient beaucoup le concept. Certains viennent même spécialement pour cela », observe Yvette ATOGO, la gérante. « Les serveurs sont, eux aussi, très satisfaits » conclue-t-elle.

Du côté de la clientèle, les avis divergent. Pour Saïd et Blandine, tous deux non fumeurs, la mesure est la bienvenue. Les jeunes gens, âgés d’une vingtaine d’années, ne seraient d’ailleurs pas hostiles à l’idée que la pratique gagne d’autres lieux publics camerounais. Une opinion que ne partagent Marthe, sexagénaire rencontré à la Météo palace «Je suis pour l’interdiction de fumer à l’intérieur», explique-t-elle. «Cela dit, bien que non-fumeuse, je pense qu’il faut laisser un espace aux fumeurs.» Pour d’autres, les espaces non-fumeurs leur donne l’opportunité de profiter des espaces récréatifs. C’est le cas de Raïssa T, étudiante à l’université de Dschang, « avant il m’était difficile d’aller en BT (Nigth Club) parce que les bouffées de fumée de tabac m’étouffait, mais avec la création des Club sans tabac, je peux faire le fête sans problèmes », confie-t-elle.

Au Cameroun, le tabagisme passif est un problème de santé publique qui concerne l’ensemble de la société, fumeurs comme non fumeurs, enfants et adultes.  Selon les résultats de l’enquête mondiale sur le tabagisme chez les adultes menée en 2013 par l'Institut national des statistiques en collaboration avec le ministère de la Santé Publique, près de 6720 000 personnes sont exposées à la fumée secondaire du tabac dans les lieux publics. Cette exposition représente un risque majeur aussi bien pour les fumeurs que pour les non fumeurs.  En effet, le tabagisme, quelque soit sa forme est responsable de cancers, de maladies cardio-vasculaires et de maladies respiratoires…

La multiplication des lieux publics sans tabac est le signe que les populations camerounaises souhaitent voir aboutir des mesures pouvant les protéger des dangers du tabagisme.