Depuis la ratification de la convention cadre de l'OMS pour la lutte anti tabac en 2006, nombre d'actions sont menées par le ministère de la Santé et la société civile pour l'adoption d'une loi anti tabac. Mais, malgré la rédaction d'un avant projet de loi, le cadre juridique peine toujours a prendre forme.
Le tabac est le seul produit de grande consommation dont l'usage normal est nocif pour la santé. En effet, le tabac tue un sur deux de ses consommateurs. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la prévalence du tabagisme augmentera en Afrique de 39% à l'horizon 2030.
Au Cameroun, grâce à l'action des lutteurs anti tabac elle stagne autour de 17,5% de population. Les jeunes et les femmes sont de plus en plus ciblés par les compagnies de tabac. Selon les inquiétudes et estimations de la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T), si rien n'est fait dans les prochains jours, on pourrait assister à une hausse significative de la consommation.
Face à la menace que constitue le tabac pour l'avenir du Cameroun, Dr Flore NDEMBIYEMBE, présidente de la C3T à lors de du Séminaire sensibilisation des parlementaires sur le control du tabac, à lancer un vibrant appel aux autorités camerounaise, afin « qu'elles s'engagent dans la création d'un cadre juridique propice à la lutte anti tabac ».
Selon Dr Flore NDEMBIYEMBE, des actions ont certes été menées par l'Etat pour réduire les méfaits du tabac dans notre société, mais l'industrie du tabac ne semble point être troublée par ces mesures. En effet, le Cameroun, pays producteurs de tabac fait face aux pressions de l'industrie du tabac. Sans doute la raison pour laquelle le Cameroun continue de subventionner la culture du tabac.
Pour la société civile l'adoption d'une loi anti tabac conforme à la CCLAT est une urgence pour la survie des populations. Certains lutteurs anti tabac craignent que les lobbys l'industrie du tabac aient usé de leur influence pour retarder le processus, cherchant sans doute un moyen de tourner cet avant projet de loi à leur avantages. Une situation qui selon la société civile camerounaise pourrait justifier marasme de l'État dans le processus d'adoption d'une loi anti tabac et dans l'application stricte des autres « décrets anti tabac ».
Au ministère de la Santé publique on ne saurait se prononcer sur ce qui retarde l'adoption de la loi, cependant tout est fait pour réduire les méfaits du tabagisme dans la société camerounaise.