Tabagisme passif : un impact sur le poids et la mémoire des enfants

28 juin 2016

L’exposition à la fumée passive serait associée à une masse graisseuse plus importante et une moins bonne cognition chez les enfants.

La fumée passive fait des dégats méconnus sur la santé des enfants. C’est ce qu’affirment ce vendredi des chercheurs américains dans la revue Childhood Obesity. Pour parvenir à cette conclusion, ces scientifiques ont examiné les effets de l’exposition passive à la fumée chez 220 garçons et filles en surpoids, ou obèses, âgés de 7-11 ans.

Ils ont observé que les enfants victimes de tabagisme passif présentaient un embonpoint plus marqué que les enfants non exposés à la fumée. Ces derniers avaient par exemple des ventres plus gros, ou tout simplement davantage de graisse sur l’ensemble du corps.
Par ailleurs, « les fonctions cognitives étaient plus faibles chez ces enfants exposés à la fumée passive », rajoute le Dr Catherine Davis, psychologue à l’Université Augusta (Géorgie, États-Unis), et principale auteure de l’étude.

Les enfants qui ont été exposés à la fumée passive ont davantage échoué aux tests cognitifs qu’ils ont passés, « cela peut se traduire par une capacité d’attention moins bonne et des niveaux scolaires à l’école inférieurs ».

Une autre chercheuse de l’équipe, le Dr Martha S. Tingen indique : « Nous parlons d’une recette qui conduit à un enfant malade qui va ensuite devenir un adulte en mauvaise santé. Ils ne pourront jamais atteindre leur plein potentiel », déplore-t-elle.
Idem pour une bonne santé physique, puisque ces pourcentages de graisse corporelle, chez des enfants non-fumeurs exposés à cette fumée durant leur jeune âge, amplifient leur risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, souligne le Dr Davis.

Des interventions possibles 

« Le message simple à retenir pour le grand public est que, pour ces enfants, l’exposition à de la fumée passive a été reliée à deux importants résultats négatifs sur la santé, l’un au-dessus du cou et l’autre en dessous du cou », conclut sévèrement le Dr Catherine Davis.

Elle pense néanmoins que des interventions ciblées pourraient tout de même améliorer ces résultats. Elle appelle à agir sur la nutrition, l’activité physique, mais surtout sur la consommation de tabac chez les enfants et leurs familles. « Tout le monde veut que ses enfants soient aussi intelligent qu’en bonne santé », affirme-t-elle optimiste pour l’avenir…

Seule bonne nouvelle dans ces travaux, les chercheurs ont constaté, avec surprise, que l’exposition passive à la fumée ne semble pas aggraver certains problèmes respiratoires, tels que le ronflement et les apnées du sommeil de courte durée lorsque les enfants dorment.

Environ 480 000 décès prématurés se produisent aux États-Unis chaque année liée à l’usage du tabac, avec près de 42 000 non-fumeurs qui décèdent en raison de l’exposition à la fumée passive, selon le Département américain de la Santé et des Services sociaux.


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