Cameroun: l’industrie du tabac viole la loi sur la publicité

4 janvier 2016

Pour vendre le plus de produits du tabac possible, l'industrie du tabac (IDT) emploie un large éventail d'approches directes et indirectes qui ont pour but, effet ou effet vraisemblable de promouvoir un produit du tabac ou la consommation de tabac.

Avec la loi 2006 régissant la publicité, la prohibition de la publicité en faveur des produits du tabac a été étendue à tous les supports publicitaires, ainsi qu'à la propagande et aux actions de parrainage en faveur des produits ou des marques de tabac. Malheureusement l’application de ce texte est émoustiller par l’IDT, qui pour recruter davantage de fumeurs, viole sans cesse les dispositions de la dite loi et développe des actions de communications autour de nouveaux supports ( panneaux d’affichage, Facebook, les comptoirs des points de vente, les paquets de cigarettes mais aussi plus de 15 milliards d’images des produits du tabac véhiculées chaque année dans les films et autres productions audiovisuelles) . Ainsi, en cette fin d’année, de nouvelles campagnes publicitaires ont été lancées pour attirer de nouveaux consommateurs et faire davantage de victimes. La dernière en date c’est la campagne d’affichage de la marque NYS-Ecigar. En effet, la marque de E-cigarette nouvellement établit au Cameroun, fait l’objet d’une grande promotion dans la ville de Yaoundé. Le déploiement fait pour vulgariser la marque est plus important dans le centre urbain avec des affiches de 2 x 3m.

Selon les membres de la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T), cette promotion est grave violation l’article 39 la loi de 2006 régissant la publicité au Cameroun. D’autant plus que cette campagne permet de séduire les adolescents, très influençable en cette période de fin d’année.

En raison de sa mortalité et de sa morbidité, le tabagisme constitue un enjeu de santé publique au Cameroun comme dans le monde entier. Chaque année, il fait plus 6 millions de morts dans le monde. Si aucune action immédiate n’est mise en œuvre au niveau local et mondial, le nombre de décès annuels pourrait augmenter de manière considérable dans les prochaines années. D’après l’OMS, la publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage du tabac alimentent cette épidémie mondiale.

C’est fort de ce constat que la Société civile appel à l’action du gouvernement pour protéger la jeunesse camerounaise du poison qu’est le tabac.


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