Publicité et promotion des produits du tabac: encore des cas de violation de la loi au Cameroun.

13 août 2020

Le constat n’échappe à personne dans les différentes villes du pays. Les affiches publicitaires  des marques de cigarette ESSE et TIME inondent les points de vente et autres lieux publics.

Disparue du marché après l’entrée en vigueur de la réglementation sur le marquage sanitaire graphique le 12 Juin 2019, la marque de cigarette ESSE est à nouveau sur le marché depuis quelques jours avec des conditionnements disposant le marquage Sanitaire graphique. Mais seulement ce retour est accompagné d’une intense activité publicitaire  à travers des affiches qui présentent le produit avec les images conformes à la réglementation  mais aussi surtout des messages qui exaltent  la nouvelle version « Slim » du produit  avec capsule.

 La marque TIME quant à elle est une marque de cigarette qui arrive nouvellement sur le marché Camerounais. Bien que conforme à la réglementation sur le marquage sanitaire graphique, cette marque de cigarette se livre à une campagne publicitaire. Les affiches qu’on peut apercevoir de part et d’autre dans les différentes villes du pays, font la promotion du prix de lancement de ce nouveau produit qui coûte pour l’instant 500 fcfa le paquet de 20 bâtons au lieu de 750 Fcfa. Au delà du prix, la qualité du produit est aussi vantée sur les affiches avec des messages spécifiques.

 Si l’on peut se féliciter de l’arrimage de ces marques de cigarettes à la réglementation sur le marquage sanitaire graphique, il y a lieu de déplorer la campagne publicitaire qui sous-tend cette démarche de conformité. Les dispositions de la loi 2006 régissant la publicité au Cameroun ont été violées. Le texte de loi interdit toute activité publicitaire et promotionnelle du tabac et de ses produits par voie de presse écrite,  radio, télévision, affichage et cinéma.

 Cependant du fait de l’absence d’un texte d’application prévu par ladite loi, l’industrie du tabac profite pour l’instant de cette situation pour se livrer à des activités publicitaires et promotionnelles.

 La C3T qui dénonce une fois de plus cette situation exhorte le gouvernement à faire aboutir le texte réglementaire en chantier depuis plusieurs années déjà.


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